En 2024 les ressources humaines demeurent un enjeu majeur pour les entreprises et se traduisent par des défis prioritaires pour les dirigeants. Selon des statistiques récentes, 40 % d’entre eux placent en tête de leurs préoccupations le maintien ou le développement de l’engagement des collaborateurs. Cette priorité s’explique par la reconnaissance de l’impact crucial de cet engagement sur la productivité de l’entreprise, ses capacités d’innovation et bien entendu la fidélité des employés. Les sociétés doivent ainsi accorder une attention particulière à la création et à l’entretien d’une culture d’entreprise à même de favoriser l’implication des salariés.
En parallèle, 27 % des dirigeants accordent une importance particulière à la proposition de salaires attractifs. Cette focalisation reflète la nécessité de rester concurrentiel sur le marché du travail pour attirer et retenir les talents essentiels à la croissance et à la compétitivité de l’entreprise. Un impératif d’autant plus fort que l’économie nationale fait face à des difficultés liés à l’inflation.
De plus, 15 % des dirigeants reconnaissent qu’il est capital pour l’entreprise d’offrir des formations engageantes et adaptées ; dans un contexte où les compétences évoluent rapidement, investir dans le développement professionnel des collaborateurs devient un impératif pour assurer leur employabilité à long terme et garantir la performance globale de l’organisation.
En dépit des différents défis propres à la conjoncture actuelle, les dirigeants d’entreprises français affichent une résilience remarquable et expriment leur confiance dans la rentabilité économique du pays. Les résultats du Baromètre des entreprises françaises révèlent une augmentation significative de l’indicateur de rentabilité, qui a progressé de 6,7 % entre 2023 et 2024. Cette tendance est uniforme, quelles que soient les tailles d’entreprises concernées, soulignant ainsi une confiance généralisée dans l’économie nationale.
Toutefois, cette confiance contrastée est nuancée par des préoccupations concernant les perspectives d’investissement. En effet, les prévisions d’investissement continuent de baisser, prolongeant ainsi la tendance amorcée en 2022. Cette diminution est particulièrement marquée dans les perspectives d’investissement à l’étranger, qui ont chuté de 45 points. Ce recul pourrait refléter une certaine prudence des entreprises face à l’incertitude économique mondiale ou des facteurs spécifiques au contexte géopolitique. Mais malgré ces fluctuations, l’optimisme persistant des dirigeants quant à la rentabilité économique témoigne d’une volonté de maintenir la performance financière et opérationnelle des entreprises françaises, même dans un environnement économique mouvant.
En 2024, les enjeux de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) sont sans surprise au cœur des préoccupations. La sobriété énergétique occupe une place centrale, les entreprises cherchant à réduire leur empreinte carbone et à adopter des pratiques éco-responsables. Des démarches qui visent notamment à s’inscrire dans le cadre juridique fixé par la transition écologique (loi Climat et Résilience) tout en permettant aux sociétés de réaliser des économies significatives. Les achats durables suivent de près, avec une demande croissante pour des fournisseurs respectueux de l’environnement et des chaînes d’approvisionnement éthiques.
De plus, la conformité aux référentiels les plus exigeants en matière de RSE devient un impératif, non seulement pour répondre aux attentes des parties prenantes, mais aussi pour renforcer la crédibilité et la compétitivité sur le marché. En définitive, l’intégration de la RSE dans les stratégies d’entreprise deviendra en 2024 essentielle pour assurer un développement durable et une contribution positive à la société.